L’équipe pédagogique, les élèves et les parents de l’école de L’Estournal peuvent achever sereinement le dernier trimestre de l’année scolaire : la quatrième classe et le poste d’enseignante qui en découle seront bien conservés pour la rentrée prochaine.
C’est en effet avec stupéfaction que la communauté scolaire avait appris, juste avant les vacances d’hiver, la possible suppression d’une classe, entraînant une mobilisation sans précédent : association des parents d’élèves et élu·es ont uni leur force pour faire entendre leur désaccord. Une pétition a recueilli plus de 600 signatures, une centaine de personnes se sont également rassemblées devant l’école, le lundi 3 mars, pour dénoncer une décision injustifiable. Avec l’appui déterminant de Sophie Pantel, députée de la Lozère, l’école a finalement obtenu gain de cause, a minima pour la prochaine rentrée. Les inscriptions devraient d’ailleurs logiquement dépasser la cinquantaine d’enfants scolarisés (47 à ce jour), c’est donc un véritable soulagement de pouvoir conserver les moyens en l’état pour septembre 2025.
Pour autant, faut-il s’en satisfaire tout à fait ? Le plaidoyer des parents d’élèves a bien mis en lumière les difficultés que rencontrent les petites écoles rurales, éloignées des structures de soutien, qui ne pourvoient pas aux besoins d’accompagnement personnalisé pourtant identifiés par l’institution. Cet état de fait a d’ailleurs entraîné le vote d’une motion spécifique lors du conseil municipal du 24 mars.
En ce deuxième semestre, loin des problématiques d’inadéquation des moyens alloués aux territoires ruraux, les enfants et leurs enseignantes ont pu concrétiser ensemble de beaux projets : un séjour inoubliable à la découverte de Montpellier [et du street art ?], du 17 au 21 mars ; la réalisation d’une superbe fresque, avec la complicité de l’artiste plasticien Gaël Simonet, dévoilée à l’occasion de l’inauguration du monument aux morts ce jeudi 8 mai, à laquelle les enfants ont largement contribué ; une fête de l’école annoncée pour le vendredi 20 juin, à préparer… et mille petites victoires du quotidien remportées par une équipe enseignante et une directrice dont l’engagement n’est plus à démontrer.
Une fin d’année plus sereine, certes, mais une vigilance qui reste toujours en éveil pour les années à venir !